Fan du Raspberry Pi, j’ai déjà testé plusieurs boîtiers Retroflag dont le Retroflag Nespi Case+ en forme de Nintendo NES, le boîtier Retroflag SUPERPi Case en forme de Super Nintendo, le boîtier Retroflag GPi Case en forme de Gameboy et enfin le boîtier MEGAPi Case en forme de Sega Megadrive (mon préféré).
Retroflag ne s’arrêtant pas en si bon chemin, ils sortent sans cesse de nouvelles version. Les dernières en date étant 2 évolutions du GPi Case.
Le GPi Case 2 compatible avec le nouveau Raspberry PI Compute Module 4 et le GPI Case 2W compatible avec le Raspberry Pi Zero, Zero W et le dernier Zero 2W.
Possédant déjà un Raspberry Pi Zero W ayant servi au test du GPi Case 1er du nom (et les Raspberry Pi étant en rupture de stock au niveau mondiale depuis des mois) c’est donc le modèle GPi Case 2W que je vais tester ici.
Présentation du GPI Case 2W
Comme je l’ai précisé dans mon précédent test du boîtier Retroflag GPi Case : « Retroflag est une marque de boîtiers pour Raspberry Pi que j’affectionne particulièrement de part la qualité de fabrication, la fidélité de reproduction et l’ingéniosité de leurs boîtiers.«
La nouvelle version 2W pousse le concept encore plus loin et sur le papier gomme une bonne partie des défauts du précédent modèle :
- Ajout d’un bouton Hotkey
- Ajout d’un bouton Turbo
- Possibilité d’intervertir des boutons via une fonction mapping
- Nouvel écran 3″ IPS 640*480 (miam !)
- Une batterie 2800mAh Li-on intégrée (remiam !)
- La compatibilité avec le Raspberry Pi 2W
Voyons voir de quoi il en retourne.
Déballage et 1ères impressions du boîtier
Le packaging du boîter GPi Case 2W est en tout point identique au packaging de la première version.
A l’intérieur, même constat :
On retrouve dans le kit :
- Le boîtier GPi Case 2W
- un câble d’alimentation USB 80 cm (sans chargeur), mais blanc cette fois
- une notice de montage
- un kit de visserie comprenant un tournis avec embout simple
On notera que le tournevis est à embout simple à présent, vous comprendrez la raison par la suite.
Comme toujours avec Retroflag, la qualité de fabrication et de reproduction est étonnante. Contrairement au modèle précédent, le GPi Case 2W ne diffère esthétiquement que par l’ajout de 2 boutons au dessus des boutons Select et Start (mais ils ont toute leur importance) ainsi qu’un écran légèrement plus grand de +0,2″ (qui lui aussi à importance de par sa nouvelle résolution).
Comme vu dans la présentation, un des 3 gros avantages de cette version 2W c’est sa batterie 2800mAh Li-on intégrée. Fini de se trimballer avec un chargeur de piles AA en vacances !
Il sera même à présent possible de jouer pendant qu’on recharge la console. Plus besoin de s’arrêter de jouer pour recharger les piles.
Par contre Retroflag a conservé cette idée saugrenue de prise DC ronde pour l’alimentation USB. Alors ok c’est plus ou moins accurate avec le design du Gameboy de Nintendo (sur le Gameboy la prise DC est décalée par rapport au bouton du volume), mais bon en 2023 ce n’est clairement pas pratique… Quitte à avoir 6 boutons en plus par rapport au Gameboy original, ils auraient pu pousser le vice jusqu’à remplacer le port DC par un port USB-C, on n’était plus à une différence près.
De la même façon le câble USB fourni de base est un peu court, je vous invite à le changer par un modèle plus long comme celui-ci : Câble Adaptateur USB vers Prise DC 0,7/2,5mm – 1.5m
Puisque je parle de port USB, celui placé à l’intérieur de compartiment batterie sert pour la mise à jour du boîtier. Quant à savoir s’il servira un jour…
Montage du Raspberry Pi
L’installation, quasiment plug and play, est aussi simple que la première version, si ce n’est plus.
On commence par connecter la carte « GPICASE CARD » au port USB du Raspberry Pi. Puis l’appliquer sur le Raspberry Pi, elle va faire le contact avec les ports port GPIO du Raspberry Pi et servira de pins pour la cartouche.
Dans la version 2W, il n’y a qu’à glisser le Raspberry Pi Zero dans les 4 supports préinstallés. Ils sont prévus pour passer pile dans les 4 trous du PCB du Raspberry Pi Zero.
Ensuite on ferme la cartouche et on vis le dos. C’est encore plus simple que la version 1. De fait de cette simplification d’installation, le système est moins fragile que l’ancien qui obligeait à faire attention à la petite nappe noire.
Reste à insérer la carte SD contenant un OS (ici Recalbox) dans le slop prévu à cet effet.
En n’oubliant pas bien sûr d’activer le micro switch du Safe Shutdown.
Je remarque qu’il n’y a toujours pas de trous d’aération pour le Raspberry Pi. Si Retroflag n’a pas daigné en rajouter sur sa version 2W c’est que le Raspeberry PI enfermé dans la cartouche ne devait pas chauffer tant que ça.
En pratique
Une fois que tout est en place, on allume la console comme un Gameboy normal, via le petit bouton situé sur le dessus.
Lors de mon précédent test, on était sur la version 6.1 de Recalbox. On est à présent sur la version 9 sortie le 24 février 2023. Gros travail d’upgrade de la part de la Team RecalBox qui reste mobilisé pour la scène retrogaming.
Recalbox 9 « Pulstar », toujours plus !
Et cette nouvelle version tombe à pic puisqu’elle est maintenant compatible avec le nouveau GPi Case 2W.
Elle intègre en prime une meilleur gestion des manettes Bluetooth via une réécriture en profondeur du code Bluetooth. Meilleur appairage des appareils audio, appairage des manettes totalement automatique au premier démarrage et couplage amélioré. C’es du tout bon !
les shaders rétro font leur grand retour et Kodi permet à présent la prise en charge de la résolution 4K sur Raspberry Pi 4/400 et l’activation du décodage vidéo matériel sur Raspberry Pi 4, Pi 3 et Pi zero 2. Mon petit Pi Zero W n’étant malheureusement pas assez puissant mais que ferais-je de la 4K sur un écran 640×480 ?! :oD
Rajouter à cela plus d’un soixantaine de nouveautés, d’améliorations et profondes optimisations, ce nouvel opus est une bénédiction !
A ce sujet, n’hésitez pas à les soutenir en faisant un petit don : Je donne à RecalBox ! En ce qui concerne l’installation même de RecalBox, toute la préparation de la carte SD est expliquée ici : https://ouiaremakers.com/posts/tutoriel-diy-montez-votre-console-de-jeu-retrogaming-multi-plateformes-avec-recalbox
Installation de Recalbox
Comme je le précisais dans les améliorations de Recalbox 9 Pulstar, la prise en charge du boîtier GPi Case 2W est native, ce qui permet de ne pas avoir besoin d’installer le mod Safe Shutdown, le système détecte automatiquement le boîtier. (Si vous n’utilisez pas Recalbox, le script de Safe Shutdown est dispo ici)
Simplement ce n’est pas complètement au point, j’ai rencontré un problème d’affichage lors de la première installation.
Pour le corriger (sur Recalbox comme sur Retropie), il faut aller sur le github de Retroflag pour récupérer le patch suivant :https://github.com/RetroFlag/GPICASE2W-display-patch
Ensuite remplacer le contenu du fichier « recalbox user config. txt » sur ta carte microSD par celui disponible sur github. (A noter qu’il existe 2 versions de ce fichier, une pour Pi Zero et une différente pour Pi Zero 2, ne vous trompez pas !)
En effet, la résolution native du nouvel écran étant 640×480, il est nécessaire de modifier la ligne correspondante dans le fichier « recalbox user config. txt » de façon à ce que l’affichage prenne tout l’espace de l’écran.
display_rotate=0
framebuffer_width=640
framebuffer_height=480
hdmi_timings=640 0 1 1 20 480 0 1 1 2 0 0 0 60 0 32000000 1
Une fois tout bien configuré, on se rend immédiatement compte que l’écran 3″ du GPIcase 2w est clairement bien meilleur que l’ancien. Les textes sont plus nets et l’image est plus lumineuse, cet écran IPS est vraiment une chouette mise à jour.
A ce sujet je ne pourrais que vous conseillez de protéger votre écran si une protection d’écran en verre trempé pour boîtier Retroflag GPi CASE 2 (c’est la même taille), ça évitera les micro rayures sur l’écran d’origine.
L’interface RecalBox est bien optimisée pour le boîtier Retroflag GPi Case. Les textes à l’écran reste petits, c’est indéniable, mais avec le nouvel écran ils sont beaucoup plus lisibles qu’avant.
Le nouveau bouton Hotkey sur le devant est le bienvenue également, il manquait pour Recalbox. Celui du turbo est sûrement bien aussi, mais je n’en ai pas l’utilité.
L’autre bonne surprise c’est la fonction remapping des boutons qui s’opère grace à ce même bouton Turbo. On presse les deux boutons qu’on souhaite swapper et on appuie sur le bouton Turbo. En fonction des consoles ça peut être très pratique.
Quant aux boutons arrières ils sont toujours aussi difficiles à appréhender, ils demanderont une certaine habitude mais on le mérite d’exister pour les jeux SNES.
Mais quoi qu’il en soit, un RecalBox qui tourne sur un GameBoy couleur, y’a pas à dire, c’est FUN !
Autonomie du GPi Case 2W
Je n’ai pas encore suffisamment joué avec le GPi Case 2W, je ferais un update de l’article prochainement…
Conclusion sur le Boîtier Retroflag GPi Case 2W
Cette mise à jour du boîtier Retroflag GPi Case premier du nom est une vraie réussite. Retroflag a sû gommer presque tous les defauts de la précédente version. Reste le connecteur DC qu’il faudrait remplacer pour un port USB-C et les boutons arrières qui gagneraient à être plus accessibles.
Quoi qu’il en soit, si vous avez un Raspeberry Pi Zero qui traine dans vos tiroirs, foncez ! C’est le boîtier ultime en 2023.
Les plus :
- Super écran IPS 3″
- Nouveaux boutons Hotkey et Turbo
- Batterie intégrée 2800mAh
- Montage encore plus simplifié
- Front-end RecalBox 9 dédié
- Prêt pour le Raspberry PI 2W si un jour il revient sur le marché^^
Les moins :
- Toujours pas d’aération du Raspberry Pi Zero
- Câble d’alimentation DC propriétaire et trop court
- Boutons arrières peu pratiques