EliteNous avons eu l’occasion de tester le casque Turtle Beach Elite 800X, la version dédiée Xbox One du casque Turtle Beach Elite 800 testé en décembre dernier.
Sans trop de surprise le rendu est similaire, seuls les caractéristiques liées au support Microsoft et la couleur les différencient. Faisons tout de même un tour rapide du propriétaire.
Présentation
Le casque Turtle Beach Elite 800X représente le top des casques gamer chez Turtle Beach. La marque y a intégré tout ce qu’elle sait faire de mieux : technologie sans fil, son surround DTS 7.1, réduction de bruit active, batterie rechargeable, connectivité smartphone, etc.
C’est donc un casque-micro à la technologie fermée (dite circum-aural) sans fil et à batterie rechargeable offrant un rendu DTS Headphone X 7.1. Cette technologie reproduit un son 7.1 émulé puisque le Turtle Beach Elite 800X ne possède que 2 haut-parleurs de 50mm.
C’est donc un traitement du son via un algorithme mathématique qui simulera les différents canaux (gauche, droite, centrale, surround gauche, surround droite, surround arrière gauche, surround arrière droite et caisson de basse). Une petite vidéo d’explication :
De plus le Turtle Beach Elite 800X étant branché en optique, le son en entrée est limité au 5.1 et c’est le logiciel qui simulera les 2 canaux supplémentaire. En effet, un câble optique ne permet pas d’envoyer un signal 7.1, il faut pour cela passer par un câble HDMI 1.3 pour profiter d’un vrai son 7.1 type Dolby True HD ou DTS-HD). Mais qu’importe, il n’y a de toute façon pas 8 haut-parleurs sur ce casque.
Comme son ainé, le Turtle Beach Elite 800X est Bluetooth et supporte le double appairage mobile et est compatible A2DP. Cela vous permettra de connecter jusqu’à 2 appareils pour téléphoner et/ou écouter de la musique, et d’utiliser entre autre l’application Turtle Beach pour smartphones permettant de configurer le casque. L’application dispose des fonctionnalités suivante :
- Choix de 4 « ambiances » différentes : jeu, film, musique et stéréo (désactivation du Surround)
- Choisir parmi plusieurs réglages d’égaliseurs prédéfinis pour chacune des ambiances (entre 4 et 6)
- Utiliser ou non la réduction de bruit active
- Choisir l’un des 4 niveaux de sensibilité du micro selon les bruits ambiants de l’endroit où vous jouez.
Déballage
Sous le packaging extérieur se cache une magnifique boite en carton rigide blanc fermée par un aimant. A l’intérieur le Turtle Beach Elite 800X est calé dans un plastique mat. Il est accompagné de 2 petites boites, une contenant la base, l’autre l’ensemble de câbles.
On retrouve le nécessaire pour profiter de ce Turtle Beach Elite 800X sur une Xbox One : le casque avec son micro-intégré (non apparent), la base magnétique émetteur/récepteur/charge, le câble optique pour récupérer le son 5.1 de la console, un câble micro-USB pour la charge du casque + le chat de la Xbox One, un autre câble micro-USB pour sa mise à jour et un câble jack-jack 3,5mm pour brancher le casque à un téléphone ou lecteur mp3 quelconque.
Également présents dans le package : un stickers Turtle Beach, une notice rapide servant de guide de connexion aux différents supports et un petit feuillet très pratique rappelant le fonctionnement des différents boutons et les différents réglages existants.
Fabrication et confort
Comme pour le Turtle Beach Elite 800 la qualité de fabrication reste au top, il pouvait difficilement en être autrement puisque ce sont 2 faux jumeaux. Même design, même confort seule la couleur des liserés des oreillettes change puisque le vert propre au logo Xbox remplace le bleu métal de la Playstation.
Fait de solides plastiques noirs mats avec quelques incrustations chromées ou vertes sur l’arceau et un liseret vert autours des écouteurs, seuls les capots extérieurs sont en plastique noir brillant « effet miroir ». Très joli au déballage, nettement moins quand on peut y lire des dizaines d’empreintes au bout d’une heure de jeu. Mais ça c’est l’expérience qui parle…
L’intérieur de l’arceau, lui, est garni de mousse recouverte de similicuir plutôt confortable. Les coussinets des écouteurs sont eux-aussi en mousse recouverte de similicuir un peu plus épais, d’excellente facture. L’ensemble est très confortable au toucher, même si le similicuir tient un peu chaud.
Le réglage de l’arceau se fait par des crans en plastique très nets et les écouteurs peuvent pivoter à 90° pour un port plus confortable autour du cou. Aucun jeu observé dans ces mécanismes, la qualité est bien là et donne l’impression d’être faite pour durer.
Le casque pèse 380g mais une fois sur la tête, même s’il peut paraitre imposant de prime abord, il se fait vite oublier du fait du confort de ses mousses.
Pour les amoureux de la personnalisation, les plaques d’enceinte sont échangeables (voir www.turtlebeach.com/plates) ou personnalisable si le DIY ne vous effraie pas. Mais attention, il semble que le choix s’épuise assez vite sur la boutique en ligne (pour ne pas dire qu’il n’y en a plus).
Côté commandes elles se retrouvent aux 4 « points cardinaux » des écouteurs, haut, bas, gauche et droite, et s’activent en « cliquant » dessus. Pas de commande analogique ou autre molette ici, tout est numérique. Une fois l’emplacement des commandes mémorisées, leur utilisation est extrêmement simple et ergonomique.
Enfin le micro parfaitement intégré permet d’alléger visuellement l’ensemble et évite de s’enquiquiner avec une perche.
Intégrée aussi est la batterie. Celle-ci offre une autonomie moyenne d’une dizaine d’heures ce qui n’a rien d’étonnant vu le nombre de fonctionnalités embarquées. Pour connaitre le niveau de batterie, rendez-vous sur l’application Turtle Beach Ear Force® Audio Hub dédiée aux smartphone Android et iOS. Même si au départ ce type d’intégration peut paraitre pertinent, il n’en reste pas moins que l’obsolescence programmée guette ce casque du coin de son œil malsain. Il sera sûrement difficile de changer les batteries quand celles-ci commenceront à donner quelques signes de faiblesse. A 300€ le casque c’est un vilain défaut !
La recharge se fait via la base magnétique : on retrouve le système courant sur les casques audios « de salon », la charge se faisant par contact avec 2 pôles. La base est aimantée et le casque vient fermement se loger dans la bonne position : bien pensé et vraiment efficace. Une fois en place, le voyant de la base passe au rouge, indiquant le bon positionnement et la mise en charge du casque. Néanmoins aucune indication sur l’état de charge, là encore il faudra passer par l’application smartphone (?).
Petit détail idiot, la station est alimentée via l’USB de la Xbox One, le casque ne se recharge donc que lorsque la console est allumée, or si on l’allume, c’est pour jouer… Vous comprenez le problème ?! Reste la possibilité de le brancher pour pouvoir continuer à jouer, mais bon, un casque sans-fil avec un fil…
Petite consolation, la base possède aussi un passthru optique, une bonne chose pour intercaler son casque avec votre installation home cinéma sans avoir à débrancher à chaque fois vos câbles pour passer des enceintes au casque.
De bonnes et de moins bonnes choses pour ce casque donc. Tous ces points sont à bien étudier avant de se lancer dans l’achat, savoir si le Turtle Beach Elite 800X est bien le casque qui vous correspond : la concurrence est rude, et un faux-pas a vite fait de faire passer un gamer à la concurrence.
Qualité du son et réglages
Pour ce test, nous avons pu tester le casque avec 3 paires d’oreilles, j’ai en effet profité d’une LAN partie pour faire tourner le casque. Je l’ai également testé sur Xbox 360 sur laquelle il fonctionne très bien, seule la partie chat audio n’est pas gérée, le micro n’étant pas reconnu par le port USB de la conseil old-gen.
Comme expliqué en introduction, le casque innove sur plusieurs points : la nouvelle norme audio DTS Headphone X 7.1 Surround Sound, le fonctionnement de ses pré-réglages, le réglage du filtrage du micro ainsi que la réduction de bruit active (ANC). Seulement voilà, à peine posé sur les oreilles, un vilain souffle en bruit de fond se fait entendre. J’ai bien tenté de désactiver et réactiver l’ANC pour savoir si elle était la source du phénomène, rien n’y a fait.
Était-ce un défaut du modèle en test ? Je ne sais pas. Toujours est-il que ça corrobore une partie du test de SierraNovember sur le Elite 800 et classe ce défaut parmi les choses impardonnables sur un casque de cette trempe pour l’ensemble de l’auditoire présent ce soir là.
Abstraction faite de ce défaut rédhibitoire, lors des phases de jeux actives il faut reconnaitre que le son est agréable et l’immersion présente. La réduction de bruit active (ANC) est bluffante et les 4 « ambiances » changeant l’immersion selon le type d’utilisation et d’écoute sont intéressantes.
La réduction de bruit active (ANC)
Contrairement à SierraNovember je découvrais de façon concrète cette technologie active. Dans la théorie cette technologie utilise des micros situés à l’extérieur du casque pour capter les sons ambiants, et les « réémettre » de manière inversée dans le casque : l’oreille entendant le bruit ambiant et son « inverse » généré par le casque, la théorie voudrait que l’oreille fasse « la moyenne » des deux sons et les annule.
En pratique même si cette technologie ne s’avère pas parfaite, elle m’a néanmoins scotché. Avec le mode ANC activé je n’entendais plus vraiment ce qu’on me disait, ce n’était pas le calme plat mais j’ai dû retirer le casque à de nombreuses reprises pour comprendre distinctement ce qu’on me disait.
Il est possible que Turtle Beach ait fait progresser sa technologie entre le modèle Elite 800 testé par SierraNovember et le modèle Elite 800X que j’avais entre les mains.
Les modes et ambiances
On ne se perdra pas dans des hypothèses techniques concernant le Turtle Beach Elite 800X qui sont le « secret » de la marque, mais il vous faudra essayer par vous même pour jauger les différences de l’une à l’autre : le mode Stéréo désactive le Surround, sans grand intérêt je pense pour le jeu, le mode Game est celui offrant le son le plus détaillé pour le jeu, le mode Music met les voix et basses plutôt en avant et le mode Movie, plus profond, fait perdre un peu en précision et nous donne l’impression d’être plongé dans une salle de cinéma.
En parallèle de ça, 4 à 6 pré-réglages audio sont disponibles, selon l’ambiance sélectionnée, permettent en parallèle d’ajuster encore plus le son selon ce que vous recherchez : le Natural Sound qui ne retouche pas à l’égaliseur, sortant le son neutre tel que généré par la source, le Shooter, mettant les basses et les sons secondaires en avant, le Racing, le Sports, le Superhuman hearing, qui accentue fortement tous les sons secondaires et enfin le Footstep Focus. Personnellement je trouve tous ces modes un peu gadget mais il faut bien que le marketing fasse son travail.
Chaque joueur trouvera ses combinaisons d’ambiance et de pré-réglage favoris selon son utilisation et ses jeux, mais il faut avouer que d’une manière globale, les sons et musiques sont restitués de manière excellente, à l’image de la spatialisation. Avec le son Surround émulé, il est possible dans un FPS de situer précisément l’origine ne n’importe quel coup de feu, véhicule, bruits de pas et autres : Turtle Beach enfonce encore un peu plus le clou avec ce casque. Le Surround virtuel n’a visiblement rien à envier au Surround réel : ça a beau être surprenant, ça n’en est pas moins vrai.
Le micro intégré
Même s’il est dépourvu de perche, cette dernière permettant de venir chercher votre voix au plus près, la qualité n’en est pas moins bonne. La voix est captée et restituée avec clarté, vous n’aurez aucune difficulté à vous faire entendre avec les autres joueurs. Il est possible de basculer entre 4 niveaux de filtrage du bruit ambiant pour le micro, agissant comme un filtre coupant les sons parasites à un niveaux choisi : allant de la pièce silencieuse au bruit en extérieur, il faudra bien choisir le niveau correspondant à votre utilisation, afin de ne pas vous faire filtrer votre propre voix par la même occasion. Ce réglage fonctionne très bien, et le micro arrive très bien à se concentrer sur votre voix en atténuant le reste.
L’application Ear Force® Audio Hub de Turtle Beach
Tous les réglages abordés précédemment peuvent se faire directement sur le Turtle Beach Elite 800X via les commandes intégrées, mais également via l’application smartphone Ear Force® Audio Hub ou le logiciel PC/Mac du même nom (le logiciel permettant en plus de pouvoir faire des updates du firmware). En plus de pouvoir basculer d’un réglage à l’autre, l’interface propose de remplacer les pré-réglages sur le casque par d’autres proposés par Turtle Beach offrant des rendus différents, personnalisés souvent pour correspondre à tel ou tel jeu. Est également présent le fameux témoin des batteries du casque.
Conclusion sur le casque Turtle Beach Elite 800X
Si je résume MON ressenti, l’ANC et le surround fonctionne plutôt bien mais le souffle constant procuré par le casque lors des phases de silence serait rédhibitoire dans mon cas, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une partie sonore de très bonne facture.
Il plaira à une grande majorité des joueurs Xbox One qui ne trouvera sûrement rien à redire sur le Turtle Beach Elite 800X.
Véritable vitrine technologie pour la marque, le Turtle Beach Elite 800X n’en reste pas moins un excellent casque qui ouvre la voie à l’ajout de nouvelles technologies sur ce type de périphériques. Après 40 ans d’existence, la marque nous montre qu’elle n’est pas prête à passer la main, et c’est tant mieux pour nous.
Pour en venir à la question qui fâche… pour se procurer le fer de lance de Turtle Beach, il faudra débourser pas moins de 300€. Jouant dans la même cour que les Astro A50 ou SteelSeries H Wireless, il est clair que le Turtle Beach Elite 800X au prix « haut de gamme » ne sera pas destiné à tous les joueurs. La technologie a un prix, malheureusement…
A vous de faire vos calculs en fonction de ce que vous recherchez dans le casque de vos rêves, mais sûr que le Turtle Beach Elite 800X comptera de nombreux fans !
Les plus :
- Grande qualité de l’audio et de la spatialisation
- Variété des presets
- Nouveau design
Les moins :
- Batterie inamovible
- Base rechargeable qu’en USB
- Bruit de souffle
- Prix élevé
Hello,
Je trouve que le micro a quand même un gros défaut, plusieurs fois on m’a demandé de répéter pour que les autres me comprennent.
Après vérification, il parait que c’est un défaut d’origine et qu’il fallait une mise à jour.
Je l’ai faite les 1ers jours on me disait que j’avais un son caverneux finalement après réglage de l’ambiance on m’entend beaucoup mieux.
Concernant son utilisation, ses boutons tactiles empêchent une utilisation en position couchée pour suivre un film ou simplement écouter de la musique sur son divan dû à la pression accidentelle sur les boutons.
Pour la charge, le casque tient un peu plus pour une utilisation normale d’une soirée mais il peut bien se recharger même si la console est éteinte, je pense qu’il faut choisir le démarrage rapide pour que la connectique USB puisse être alimentée car c’est mon cas.
Dommage qu’il faille l’application téléphone pour connaître le niveau de la batterie car au moment d’entendre le message vocal (en anglais pas de français) dans le casque il vous restera tout au plus 1 heure. Oui oui je précise le casque vous parle dans les oreilles vu que y’a pas de voyants pour vous préciser vos réglages à chaque touche.
Enfin pour les mauvais points, les 1ers jours attendez vous à avoir mal aux oreilles au bout d’un certain temps de jeu.
Voilà sinon pour le reste le son est agréable et la spatialisation très bonne.
Si vous voulez l’acheter attendez vous à bidouiller pour la mettre à jour (firmware) c’est énervant mais après c’est que du bonheur à pouvoir écouter ses morceaux préférées depuis son téléphone ou décrocher un appel tout en jouant.
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