Peu connue des joueurs, la marque Speedlink propose pourtant un large catalogue de produits dédiés au gaming.
Ici nous allons nous intéresser au clavier Speedlink Ultor. Un clavier compact au format TKL équipé de switchs Kailh red, le tout proposé à un tarif à partir de 89.95€.
Caractéristiques
- Clavier au format TKL
- Switchs mécaniques Kailh red
- 6 touches macro
- Câble USB tressé de 1.7m
- Rétro éclairage bleu et blanc
- Dimensions : 350 x 122 x 33 mm
- Poids 680g
Déballage
Le packaging est tout à fait classique. Une simple boite en carton (sur)chargée d’informations présente le produit.
A l’intérieur, le clavier est bien calé et protégé par un film mousse. Nous le trouvons seulement accompagné d’un guide d’informations et d’installation rapide.
Design et qualité de fabrication
Le Speedlink Ultor, surfe sur la mode des claviers « Frameless », à savoir un clavier au look dépouillé laissant apparaître les switchs mécaniques.
Dès le premier regard, on note tout de suite la présence d’un châssis fait d’un aluminium anodisé rouge. Peu commun pour un clavier, cette couleur a le mérite de sortir le clavier du lot et ce n’est pas pour me déplaire. J’ajouterais que ça ajoute également un côté qualitatif au produit.
La base du clavier se divise en deux moitiés. La partie supérieure est en aluminium, alors que l’autre moitié est en plastique brillant sur les côtés et rugueux en dessous.
Enfin le Speedlink Ultor se termine par un câble USB tressé aux couleurs du clavier et d’une prise USB plaquée or.
Ce design n’est pas sans me rappeler le Ozone Strike Battle. Même forme, mêmes couleurs, mêmes fonctionnalités, même prix, seules les switchs diffèrent de marque. J’ai peu de doute sur le fait que ces deux claviers proviennent du même fabricant…
Toujours est-il qu’une fois branché le clavier prend vie en s’illuminant d’un joli bleu alors que les touches ZQSD et les flèches directionnelles s’éclairent en blanc. Le rétro éclairage est parfaitement uniforme et suffisamment puissant, les touches étant chacune rétro éclairées indépendamment. Je précise au passage que ces couleurs sont fixes et non modifiables (hé oui pour un clavier mécanique à moins de 100€ il ne faut pas espérer le RGB).
Une fois éclairé, je trouve le look final très réussi, le bleu se mariant parfaitement avec le rouge du châssis et les touches de rétro éclairage blanches cassant la monotonie du clavier. On se retrouve avec un bel objet au look gaming mais sans en faire trop.
Le tout est soigné avec une bonne qualité d’assemblage. Pas grand-chose à redire, Speedlink s’en tire très bien sur ce point.
Ergonomie et Prise en main
Qui dit clavier TKL dit clavier compact. Avec ses 35 cm de long, le clavier se logera n’importe où et sera facile à transporter (au passage, dommage qu’il ne soit pas livré avec une housse de transport). Le revers de la médaille, évidemment, c’est qu’il faudra se passer du pavé numérique, ce qui forcément ne conviendra pas à tous.
Pour l’ergonomie, le Speedlink Ultor ne fait pas dans l’originalité. N’ayant pas de repose-poignet la seule option sera éventuellement de relever le clavier avec ses deux patins.
C’est du classique, mais ça reste toujours aussi efficace et surtout ça conviendra à une grande majorité des utilisateurs. Seul regret, j’aurais tout de même aimé que le clavier accroche un peu mieux au bureau, les patins étant un peu légers à ce niveau.
Terminons cette partie par la qualité de frappe. Speedlink a opté pour des switchs Red Kailh (à titre de précision, Speedlink ne propose pas de variante pour ce clavier, ce sont actuellement les seuls switchs proposés avec ce modèle). Si on les compare aux switchs Cherry, marque référence sur le marché, ce sont l’équivalent des Cherry MX Red.
Les MX Red étant mes préférés jusqu’à maintenant, c’est donc avec joie que j’ai pris en main ce clavier.
Mon ressenti ? Hé bien on se rapproche vraiment des Cherry MX Red. C’est-à-dire, que l’on se retrouve avec des touches sensibles et surtout offrant une course totalement linéaire sans à-coup ou retour tactile (et c’est ça que j’aime comparer aux autres modèles d’interrupteurs). Après si on compare vraiment les deux marques, il s’avère que les Red Kailh offrent une résistance légèrement plus grande que les Cherry MX Red, ce qui n’est pas plus mal pour limiter les fautes de frappe.
Si je devais faire un choix entre les deux marques, honnêtement je ne pourrais pas. Les deux ont leur « personnalité » et les deux sont bonnes à mon sens. En revanche, au niveau fiabilité la marque Cherry a déjà fait ses preuves depuis de longues années, ce qui n’est pas encore le cas de Kailh. A voir donc ce que ça donnera sur la durée.
Fonctionnalités
Plusieurs fonctionnalités s’offrent avec ce Speedlink Ultor.
Comme sur la plupart des claviers, plusieurs fonctions sont accessibles en pressant la touche « FN » :
- De F1 à F4 : Ces raccourcis permettront de changer le taux de transfert du clavier (125/250/500/1000Hz). A quoi peut bien servir ce genre de raccourcis ? Aucune idée, je pense qu’il aurait été plus utile de mettre des raccourcis pour changer de profil par exemple.
- F5 à F8 : Raccourcis multimédias (play/pause/stop/piste suivante, précédente).
- F9 à F12 : Gestion du son (ouvrir le gestionnaire de musiques Windows/couper, monter, baisser le son).
- La touche « ImprécrSyst » sert quant à elle à activer le mode gaming qui servira à bloquer la touche Windows et activer les touches dédiées aux macros.
- Enfin la touche « ArrétDefil » (Et non je ne l’ai pas mal orthographiée il y a bien une faute d’orthographe sur la touche >_<) permettra de couper le rétro éclairage ou de le régler selon 10 crans d’intensités. Un effet « respiration » est également disponible.
Plus intéressant, à l’instar du Roccat Suora FX que j’ai eu l’occasion de tester, nous retrouvons 6 touches paramétrables au-dessus des flèches directionnelles. Ces touches sont accessibles dès lors que la fonction gaming du clavier est activée. Il sera alors possible de lancer des macros/raccourcis/fonctions, paramétrables depuis le logiciel.
Même si cette fonction a le mérite d’être présente, il convient de noter que l’emplacement de ces touches n’est pas forcément des plus accessibles surtout dans le cas d’une utilisation gaming.
Logiciel
Dès lors que je teste une marque moins connue du grand public, mes craintes se tournent vers la qualité du logiciel (du moins lorsqu’il y en a un). Et bien cette crainte s’est avérée encore une fois fondée avec le Speedlink Ultor.
Il faut bien l’avouer le logiciel est relativement moche. Mais bon, passons et concentrons-nous sur les fonctionnalités offertes.
Tout d’abord le logiciel permet de paramétrer jusqu’à 5 profils.
Ensuite le premier écran « Mains Keys » : offre la possibilité de modifier la fonctionnalité des touches (seulement des changements simples tels que remplacer une lettre par une autre). Toutes les touches sont modifiables à l’exception des touches fonction (F1 à F12) et des 6 touches macros (un écran leur est dédié).
À partir de l’onglet « Macros », vous l’aurez deviné, nous changerons la fonctionnalité des 6 touches au-dessus des touches directionnelles dédiées aux macros. Nous pouvons alors y paramétrer des fonctionnalités en tous genres et créer ses propres macros.
Enfin, à partir du dernier onglet « Advanced », nous pouvons modifier la puissance du rétro éclairage, choisir d’activer ou non la touche Windows lorsque le mode gaming est activé, modifier le taux de transfert et changer le délai de réponse du clavier de 1 ms à 16 ms (pour cette dernière option, n’ayant ressenti absolument aucune différence, je m’interroge encore sur son intérêt).
Sur le papier l’essentiel est là, oui, mais malheureusement on sent que le budget software a été très largement rogné, le logiciel souffrant de nombreux défauts.
Tout d’abord le logiciel étant exclusivement en anglais on se retrouve avec un clavier en QWERTY sur l’écran. Bon je vous l’accorde, même si ce n’est pas très pratique, ce n’est pas non plus ce qu’il y a de plus gênant. Speedlink annonce travailler sur une mise à jour du pilote pour afficher l’AZERTY depuis l’interface, mais aucune date n’est annoncée.
Ensuite, même si la gestion des macros s’avère simple au premier abord, c’est finalement un vrai calvaire pour les effectuer, l’interface manquant de fluidité et de clarté.
La gestion des profils est également à revoir. L’ergonomie est encore une fois très moyenne, et on a beau renommer les profils, ça n’apparaît pas directement sur le logiciel : je n’ai jamais réussi à faire fonctionner la fonction consistant à lancer automatiquement un profil au démarrage d’une application prédéterminée…
Enfin, le pire du pire, c’est qu’à la moindre modification, le moindre changement de profil, il ne faudra pas attendre 2-3 secondes pour appliquer les changements comme sur la plupart des claviers… Non, ici il faut attendre… 25 à 30 SECONDES !!!!! Et évidemment pendant cette période le clavier est inutilisable.
En bref, même si Speedlink a fait l’effort de proposer un logiciel, on sent très nettement le manque d’expérience dans ce domaine et c’est bien dommage au vu de la qualité générale du produit.
Conclusion sur le clavier Speedlink Ultor
Les claviers mécaniques au format TKL, ne courent pas les rues, d’autant plus ceux à moins de 100 €. Le Speedlink Ultor est donc un produit à prendre au sérieux.
Qualité de fabrication au rendez-vous, joli look, switchs Kailh offrant un bon confort de frappe, seule la partie logicielle vient vraiment entacher l’expérience utilisateur et la note globale du produit.
Les plus :
- Compact
- Relativement complet
- Confort de frappe
- Prix
Les moins :
- Touches macros peu accessibles en jeu
- Logiciel à la ramasse
Bonjour,
J’aurais une petite question. Est-ce possible d’utiliser le clavier sans obligatoirement installer le logiciel?
Merci 🙂
Salut,
Oui pas de soucis, le clavier fonctionne très bien sans logiciel.
Super! Merci beaucoup 🙂