De nos jours, jouer c’est aussi sur smartphone et tablette, de ce fait, on se devait de tester la tablette Snakebyte Vyper édition UNU. Une tablette aux multiples facettes, dont la partie gaming, puisqu’elle est commercialisée avec une manette bluetooth pas bien différente des manettes des consoles Next gen et Old gen. Reste à savoir si la tablette est à la hauteur et à quel type de gamers elle s’adresse.
Présentation et 1er impressions
La Snakebyte Vyper est une tablette équipée d’un écran de 7″, tournant sous Android et commercialisée avec quelques accessoires. On trouve ainsi dans la boite une station d’accueil pouvant être raccordée à votre téléviseur par câble HDMI, une « air mouse » pour la navigation non-tactile et une manette pour le côté gaming. L’édition spéciale UNU propose de plus une housse de transport. La connexion HDMI annonce donc la couleur avec un produit qui se voudra à la fois nomade et multimédia pour la maison. En voila des promesses !
La première impression est plutôt bonne. On commence par un beau coffret, qui nous fait découvrir une tablette avec une belle finition, assez épaisse, qui semble des plus solides. « L’air mouse » fait à la fois office de télécommande et de clavier bluetooth. La manette se rapproche grandement d’une manette Xbox. Pour finir le dock ou station d’accueil et le câblage nécessaire. Tout est bien fini avec un plastique à revêtement mat et soft touch, assez agréable et peu salissant.
La tablette Snakebyte Vyper
On commence par le plus important, la tablette. On est donc en présence d’une tablette 7″. Il faut avouer qu’elle est plus épaisse que la moyenne mais dans un sens cela me semble bien plus pratique pour la prise en mains, et de plus elle reste légère. La prise en main est du coup agréable, avec cependant un bémol. Sur la face avant coté droit, un haut parleur, un seul d’ailleurs, donc pas de stéréo. Le plus gênant étant qu’il est positionné à l’endroit naturel de la prise en main de la tablette. On se retrouve du coup à étouffer le son sans le vouloir. Il aurait été plus logique de le positionner au dessus ou en dessous, voir dans un coin.
La connectique de la tablette est assez complète : on trouve ainsi sur le flan gauche, deux connecteurs micro USB, un dédié à l’alimentation et un autre pour y connecter une source externe, un port mini HDMI pour la relier à un téléviseur, port obligatoire pour la transformer en console de salon et lecteur multimédia, la classique prise casque et un slot microSD (bien pratique pour booster les capacités de stockage de la tablette).
On rajoute à cette connectique la station d’accueil, en forme de L. Celle-ci vous permettra de connecter la tablette à votre téléviseur et à une source d’alimentation USB. Autant la station est pratique, la tablette s’y glisse assez facilement et est stable, autant le câble HDMI pour la relier est tellement raide qu’il réduit la stabilité de la station d’accueil et nous gêne dans son positionnement à l’endroit désiré. Alors certes ce câble n’est plus costaud, mais de la souplesse dans aurait été plus appréciable.
L’écran est de type IPS et propose une résolution de 1280×800. Le rendu est de bonne qualité, la luminosité est plus que correcte et les couleurs assez fidèles, même si on peut faire mieux. Une fois connectée à votre téléviseur, la tablette vous propose de désactiver son écran pour profiter uniquement de votre téléviseur. Le rendu dépendra bien sûr de votre téléviseur. Toujours est-il que la connexion est simple, rapide et le rendu agréable. Il vous sera possible de visionner des vidéo en 720p et 1080p, cependant la puissance est telle que dans ce dernier mode, la fluidité ne sera pas au rendez-vous.
L’autonomie, c’est un gros point noir pour la Snakebyte Vyper. Les pourcentages de la batterie chutent rapidement : comptez ainsi un maximum de 3h pour la lecture d’une vidéo, pour des jeux ne cherchez pas plus, cela dépendra bien sûr du jeu et de sa gourmandise. C’est assez problématique lors d’une utilisation nomade, car vous ne ferez pas la journée sans la recharger. On se rassure par le chargement automatique une fois mise sur la station de travail.
La manette
Pour le coté gaming de la Snakebyte Vyper et la transformer ainsi en console de jeux, une belle manette bluetooth fait partie du packaging. On retrouve sur cette manette la configuration d’une manette Xbox 360, à la fois dans la forme et la position des différents boutons. Elle est ainsi composée de quatre boutons, de deux gâchettes, d’une croix multi-directionnelle et de deux sticks. L’ergonomie est assez agréable, la prise en main se fait naturellement, elle est bien équilibrée et bien dosée niveau poids. On peut lui reprocher, côté ergonomie, les arêtes qui certes agrémentent le design mais font perde en ergonomie. De même les gâchettes sont difficilement accessibles, placées un peu trop loin.
Pour la connexion tout se fait par bluetooth, la manette est de ce fait compatible avec tous les appareils Android. Pour ce qui est de l’utilisation dans les jeux, il faudra trouver ceux qui la gèrent et qui s’adaptent à sont utilisation. Un FPS (Nova), un jeux de courses (Real Racing 3) feront très bien l’affaire, en revanche pour jouer à Candy Crush, elle à moins de sens.
Je n’ai malheureusement pas eu le temps de faire le test avec un émulateur de console ! Dans le cas ou la manette fonctionnerai dessus, la Snakebyte Vyper aurait alors un plus grand intérêt et deviendrait votre console de salon « old school ».
L’Air Mouse
L’Air Mouse, autre accessoire fournit avec la de salon Snakebyte Vyper, est un mélange de télécommande-souris à la sauce Wiimote et d’un clavier, le tout en bluetooth et recto verso. Je n’ai à ce jour jamais eu en main d’air mouse précise, celle ci ne déroge pas à la règle. C’est assez pratique et nécessaire lorsque la Snakebyte Vyper est connecté au téléviseur, mais cela manque de précision. Du coup jouer à Angry Bird ou un jeu de stratégie ne sera pas évident, autant connecter une souris bluetooth, bien plus précise.
Le clavier quand à lui est très agréable. N’attendez pas bien sur une saisie aussi rapide que sur un clavier d’ordinateur, du fait de la taille des touches, cependant c’est bien plus agréable qu’un clavier virtuel et de nouveau obligatoire lorsque la tablette est connecté au téléviseur.
Interface et surcouche
A moins d’acheter du full Google, vous allez vous retrouver avec une surcouche du fabricant. Au mieux il s’agit d’applications pré-installées. Hélas pour la Snakebyte Vyper, c’est plus que ça, puisque qu’on trouve une surcouche système qui vient essentiellement remplacer le Homebrew (interface d’accueil) de la tablette. On imagine que le constructeur voulait orienter cette page d’accueil comme centre multimedia, cependant ça ne fonctionne pas du tout. L’interface n’est pas du tout intuitive, on ne sait pas quoi en faire, d’autant plus avec une double navigation horizontale et verticale. Ajouté à cela qu’elle est lente, gourmande en ressource et qu’elle plante. Sans conteste, c’est le gros point noir de la Snakebyte Vyper. Un simple application multimedia préinstallée aurait été un meilleur choix, avec possibilité de la mettre à jour plus facilement et ainsi de la faire évoluer dans le temps.
Console de salon ?
L’intérêt pour nous reste la partie gaming, alors est-ce que la Snakebyte Vyper peut être considérée comme une console de salon ? Dans un sens oui, car livrée avec la station d’accueil, la manette et la connexion HDMI, mais finalement pas plus qu’une autre tablette disposant elle aussi d’une sortie HDMI. Il suffirait d’acheter un manette bluetooth pour en faire de même.
D’autant plus qu’en terme de puissance, bien que très honorable, elle n’explose pas les scores. On obtient un score de 18,973 avec AnTuTu Benchmark, c’est assez proche de tablettes telles que la Nexus 7 (2013) ou la Samsung Galaxy Tab 3. Nous n’avons pas noté de ralentissement dans les jeux essayés, mais nous n’avons pas pour autant utilisé les plus gourmands et au fil du temps, ils le seront de plus en plus. Dead Trigger 2 installé sur la tablette est un exemple de réussite avec la Snakebyte Vyper.
Conclusion sur la tablette Snakebyte Vyper
Le réel intérêt de la Snakebyte Vyper, pour moi, une fois connectée au téléviseur, serait une utilisation en console de salon old School à l’aide d’émulateurs. Pour cela, le packaging répond tout à fait à la demande, surtout avec un prix de 229 euro. En dehors de cette utilisation, la puissance de la tablette n’est pas suffisante, d’autant plus avec une surcouche qui ralentie l’ensemble et gâche considérablement l’expérience utilisateur.
De plus, le coté multimédia n’a que peu d’intérêt pour le marché français avec la panoplie de box Internet qui équipent les foyers. Toutes disposent d’un lecteur vidéo, audio et photo. Sans oublier les téléviseurs qui intègrent de plus en plus ces services.
Snakebyte Vyper édition UNU
Puissance - 65%
Interface - 30%
Ergonomie - 70%
Autonomie - 41%
Qualité / Prix - 74%
Accessoires - 69%
58%
Gaming ?
Ou l’acheter ?
PS : Si vous disposez déjà d’une tablette, la manette bluetooth est disponible à l’achat seule pour 49,99 euro.