Je suis péniblement venu à bout du jeu Hellblade senua’s sacrifice sur Xbox One X, une épopée qui m’a complètement désabusé. Ce jeu fut pour moi tellement lent et sans réel intérêt que je ne trouvais plus gout à allumer la console depuis quelques mois (je fais partie des joueurs qui aiment finir leurs jeux avant d’en entamé un autre). Puis j’ai vu la jaquette du jeu Gris sur mon Game Pass, cette magnifique illustration m’a interpelé et donné envie de voir ce qu’il y avait derrière…
Trailer
Présentation
Gris est un jeu de plateformes indé développé par Nomada Studio et édité par Devolver Digital, sorti en 2018. Je le découvre sur le tard car il est intégré au Game Pass.
GRIS n’est pas un jeu comme les autres (déjà de par son titre), c’est avant tout une expérience.
Contrairement à beaucoup d’autres jeux il est exempt de danger, de frustration ou de mort. Il amène le joueur à simplement explorer un monde onirique qui prend vie sur son passage et à résoudre des énigmes légères ponctuées de séquences de plateforme.
Pour ceux qui y ont déjà joué, Gris il est assez proche de l’expérience de jeu offerte par le jeu Journey.
Mon impression sur le jeu Gris
Les claques que j’ai prises ont commencé dès l’intro du jeu.
Le jeu commence avec une jeune fille nommée Gris qui se réveille dans la paume d’une main de femme craquelée. Elle reprend ses esprit et tente de chanter mais a rapidement la gorge nouée et la statue finit de s’effondrer sous son poids. Le tout sur fond d’une musique magnifique et envoutante.
Pour faire simple, la Direction Artistique de Gris, réalisée par Conrad Roset, est tout simplement magnifique, chaque arrêt sur image est un tableau d’artiste. Chaque plan est minutieusement travaillé et poétique.
J’ai même fait plusieurs screenshots qui seront imprimés par la suite tellement je trouve l’univers graphique de ce jeu enivrant.
Les décors sont empreints d’une certaine féminité tant par la douceur des éléments, les teintes, que ces statues aux corps de femmes brisés ou bien encore la délicatesse des éléments comme ces groupes de 3 papillons rouges qui aident Gris à atteindre des sommets infranchissables.
Les bruitages et une musique mélancolique avec des nappes de synthé hypnotisantes ne sont pas en reste puisque la bande son réalisée par Berlinist est une vraie réussite. Elle peut même s’écouter seule à l’instar de la bande son du jeu Celeste.
Le gameplay sans être des plus originaux reste convaincant, malin et donne envie d’avancer. Gris, découvrant de nouveaux pouvoirs au fil de son aventure.
Tout est bien écrit, à la façon d’un Super Mario on comprend vite les mécaniques de jeu sans que les développeurs aient eu besoin de prendre le joueur par la main avec de grosses boîtes de dialogue à la façon des jeux AAA .
Il n’est pas question ici de bonus, de points de vie ou même d’expérience, comme Journey votre seul but est de progresser dans une construction (reconstruction ?) d’histoire pour comprendre ce qui est arrivé à Gris.
D’ailleurs à ce sujet il n’y a pas de hub ou d’interface, pas d’inventaire. L’aventure ne s’encombre d’aucune interface, tout est naturel et fluide pour mieux laisser découvrir ses mécaniques de jeu simples
Manette en mains, vous découvrez rapidement ce gameplay intimiste : les plateformes qui se détachent du décor par un trait blanc, les voies verticales qui se matérialisent par des tracées tels des puits de lumière, les 3 papillons qui vous vont virevolter dans les airs… tout est habillement fait pour que le joueur suive son périple de manière intuitive.
Si vous avez l’habitude de jouer régulièrement aux jeux vidéo, vous n’aurez aucun problème à avancer dans l’aventure. Il n’y a pas de difficulté particulière.
Chaque niveau est marqué par une dominante de couleur qui vient s’ajouter aux précédentes.
Le jeu se joue parfois de gauche à droite, parfois de droite à gauche ou même de bas en haut. On n’a de cesse d’être promené dans ces décors attrayants emplis de créatures mignonnes et inoffensives, et chacun de nos pas est ponctué par une interaction avec les éléments qui nous entourent : des papillons qui s’envolent, des bulles qui jaillissent, des spores qui explosent au vent, etc
Comme vous l’aurez compris, je suis conquis par Gris et à moins que ce ne soit déjà fait je cherche à vous convaincre de l’essayer.
Gris est un jeu envoûtant, qui plonge le joueur dans un monde plein de poésie et d’émotions. Une vraie réussite comme savent le faire les jeux indé.