Quand j’ai aperçu les premiers screens en pixel art de Eastward j’ai tout de suite été enchanté et je me suis empressé de cliquer pour découvrir le trailer et l’histoire que cachait ce jeu indé qui se présentait clairement comme un jeu d’aventure typé Zelda Like.
Date de sortie : 16 septembre 2021
Développeur : Pixpil
Éditeur : Chucklefish
Plates-formes : Nintendo Switch, PC, Mac
Trailer
Présentation
La claque ! C’est ce que j’ai ressenti en découvrant le trailer. Une bande son prenante, une animation endiablée, des décors en pixel somptueux, un univers riche et haut en couleur appuyé par une direction artistique à couper le souffle.
J’ai clairement eu envie de vivre l’aventure et parcourir le monde si particulier de Eastward.
Eastward c’est un jeu d’action aventure solo en 2D isométrique disponible sur Switch et sur PC (bizarrement pas de portage sur les autres consoles).
Le jeu a nécessité 6 ans de développement à Pixpil, autant dire qu’ils ont pris le temps nécessaire pour parfaire les décors, travailler les dialogues, développer l’histoire, etc.
Le jeu commence sur une intro classico-classique : le royaume + la princesse kidnappée + le méchant très très méchant = l’aventure qui nous attend. Comme un sentiment de déjà vu ?
Que nenni, c’était là le prologue d’un jeu in-game, EarthBorn, auquel jouait un groupe d’enfants sur une borne arcade de l’île Cocotte. (Il s’avère en effet que ce jeu vidéo typé 8bit sera parfaitement jouable durant l’aventure de Eastward, mais on y reviendra.)
L’Île Cocotte, c’est un village englouti qui vit en autarcie, coupé du reste du monde, depuis… depuis longtemps en fait. Il n’a d’île que le nom puisque l’ensemble des habitants du village n’a jamais vu ne serait-ce qu’un jour une véritable île, pas même la mer ou le ciel bleu. Tout ceci n’est que légende, voire mythe. Aucun habitant ne veut y croire et tous craignent même de devoir remonter un jour à la surface, de peur de s’exposer au miasme toxique à l’origine de l’effondrement de la société.
Seul le maire semble en savoir un peu plus sur ce qu’il s’est véritablement produit dans des temps immémoriaux et est près à tout pour conserver ce secret et assoir ainsi sa domination sur la ville.
Parmi ce groupe d’enfants rêveurs et fans de EarthBorn se trouve Sam, une petite fillette choupinou à la chevelure blanche, recueillie quelques années plus tôt par John, mineur barbu et bourru de son quartier. Tout deux vivent une vie tranquille entre les journées à la mine, les premiers cours d’école et leurs repas dans la maison-bus.
Mais ça c’était sans compter les visions prémonitoires de Sam et sa détermination a en savoir plus sur le monde de la surface. Une curiosité qui entrainera notre duo dans des aventures aux confins du monde du dessus. Tous deux vivront un véritable voyage émotionnel à travers un monde post-apo qui tombe en ruine.
Gameplay
Le gameplay est assez simple, il va falloir parcourir le monde de Eastward en utilisant alternativement les compétences de John et de Sam pour résoudre des énigmes et se frayer un chemin dans les différents « donjons » du jeu.
Lors des phases de combat il faudra repousser des monstres à l’aide de « l’arsenal » de John. Entendre par là que le joueur aura la possibilité de choisir entre une vieille poêle à frire, des bombes, un pistolet et un lance-flamme… c’est tout !
Sam viendra lui prêter main forte grâce à ses pouvoirs psychiques.
Malheureusement peu d’objets pimentent le gameplay, hormis des aliments qu’il faudra cuisiner selon des recettes de 3/4 aliments pour créer des potions d’énergie (fuuuun !), l’équipement de nos héros ne viendra guère s’étoffer pour pimenter l’aventure.
Qualité des graphismes et de la bande son
Graphiquement le jeu est sublime ! Le travail de pixel art réalisé par le studio Pixpil est époustouflant. Les décors, nombreux et variés, sont exceptionnels et détaillés avec les effets de lumières somptueux.
L’univers post-apo très kawaii fourmille de détails et donne envie d’être arpenté dans tous les sens.
La Bande-son composée par Joel Corelitz (Halo Infinite, Death Stranding, Gorogoa), n’est pas en reste. Elle est magnifique et tombe juste sur chacun des tableaux.
Comme tout bon jeu néo rétro, l’ensemble des bulles de dialogues du jeu s’écrivent lettres par lettres avec un petit son simulant l’écriture à l’écran. Ces nombreux dialogues ne sont pas doublés. De toute façon John étant muet, ça ne pose pas énormément de problème. Petit détail, dans les options de jeu, j’ai choisi d’accélérer au maximum l’affichage de ces dialogues car vu leur nombre j’ai gagné de précieuses minutes de vie.
A noter que le jeu in-game EarthBorn dispose de sa propre bande son chiptune, tout aussi dynamique et magnifiquement composée.
Mon impression sur le jeu Eastward
Je vais être honnête, je suis complètement passé à côté de Eastward.
Passé les premières minutes de découverte du village et l’émerveillement que m’ont procuré les graphismes et la musique, l’ennui met rapidement tombé dessus comme une chape de plomb. Et même après 5h de « patience, ça va peut-être décoller », j’ai fini par craquer ! Manifestement n’est pas Zelda qui veut.
Clairement, à moins d’avoir 8/10 ans, on s’ennuie ferme sur Eastward.
Je suis désolé si je suis un peu cash, mais j’ai trouvé les dialogues cul-cul à souhait, les actions à mener aussi passionnantes que le tri de mon tiroir à chaussettes, les décors pourtant très travaillés graphiquement ne sont que des couloirs vides d’intérêt, l’exploration n’a aucune saveur et c’est lent…lent… pour tout vous dire après ces 5h passées sur le jeu, je n’ai fait que débuter le chapitre 2 et je n’ai vraiment plus le courage, ni l’envie d’aller plus loin.
A côté d’un Psychonauts 2 qui fourmille de trucs fun à faire, Eastward est juste chiant ! Les dialogues, trop nombreux et sans réel intérêt pour la suite de l’aventure, ne suffisent pas à pimenter l’aventure.
Une fois de plus je ne comprends pas les nombreux avis dithyrambiques de mes confrères. Passé l’esthétique en pixel art à couper le souffle, les effets de lumière magnifiques, la bande son vraiment chouette, une histoire somme toute sympathique, je ne trouve rien de captivant ou novateur à ce jeu.
Même l’idée d’intégrer un mini jeu 8 bit à la sauce GameBoy, qui est à la base une idée assez fun (d’autan que j’adore les Easter Eggs), n’est guère plus amusante à moins de kiffer le genre Dragon Warrior Monsters en tour par tour.
Dommage car je reste vraiment sous le charme de ce joli duo…
Conclusion mon expérience sur Eastward
Proposé au prix serré de 24,99€, Eastward avait tout pour me séduire mais n’est pas Zelda qui veut. Même si on a envie de se laisser captiver par l’aventure de Sam et John dans leur univers coloré, la sauce ne prend pas. En tout cas pas pour moi. Un jeu à réserver aux jeunes gamers qui découvrent le jeu vidéo, auquel cas ne pas tenir compte des points négatifs.
Les plus :
- Direction artistique époustouflante
- BO somptueuse
- Un duo Sam et John intéressant
- Un univers unique réussi
Les moins :
- Trop de dialogues gnan-gnan
- Trop lent
- Des niveaux et des actions qui manquent de fun
- Une exploration vides d’intérêt
- Cuire des combinaisons de 3/4 aliments ne fait pas d’un jeu un RPG
Je pense la même chose: après 5heures, jouer devient une corvée. J’ai peu de temps pour jouer dans la semaine à cause du travail et de mon nouveau né, et ce jeu m’ennuie. Ça parle beaucoup trop, et on s’en fout. Dommage, je pensais vraiment passer un bon moment.