L’article ci-après a donc été édité en conséquences.
Voici venu le moment (tant attendu !) de tester le dernier casque de chez SteelSeries, j’ai nommé le SteelSeries Siberia 800 ! Modèle haut de gamme de la marque, il est aujourd’hui de retour sous son nouveau nom. Face aux poids lourds des casques haut de gamme sans-fil des autres marques, Steelseries va-t-il réussir avec cet unique modèle à sortir son épingle du jeu ? C’est ce que nous allons voir.
Caractéristiques et fonctionnalités
Le SteelSeries Siberia 800 est donc un casque fermé 7.1 offrant un son Dolby Surround émulé : c’est-à-dire qu’il n’a qu’un seul haut-parleur par écouteur et que c’est un traitement numérique du son qui va simuler la spatialisation qu’offrent les différents canaux. Comme pour les autres casques émulés, je remets l’habituel lien vers la vidéo de Turtle Beach en anglais (désolé pour les anglophobes) qui explique parfaitement comment fonctionne ce principe :
Le casque est aux normes Dolby Surround, Dolby Pro Logic II et Dolby Headset, soit ce qu’il se fait de mieux actuellement parmi les casques gamer. Il dispose d’un boitier émetteur/récepteur avec un afficheur OLED, sur lequel s’effectue les différents branchements, et communique avec via Wi-Fi : le casque se cale sur la meilleure fréquence disponible, empêchant toute interférence ou coupure, et est vendu apparemment comme « le casque avec le moins de latence du marché », rien que ça. Le SteelSeries Siberia 800 est compatible avec les différentes consoles Sony et Microsoft, ainsi que les PC, Home Cinema et même les mobiles et lecteurs audio, le casque s’utilisant alors en filaire comme un casque audio classique (non configurable dans ce cas).
Le boitier du casque permet de visualiser via son écran OLED intégré les différents réglages, et permet également de paramétrer entièrement le fonctionnement du casque : choix de la source audio, activation/désactivation du Dolby, association du casque, sauvegarde de différents profils de réglage, informations système, etc…
On retrouve à l’arrière les branchements : le passthru optique permettant de brancher le boitier du casque et un autre matériel en cascade derrière, le port USB pour l’alimentation du boitier et/ou le tchat Playstation, l’alimentation secteur (si celle USB n’est pas utilisée), une entrée et une sortie analogique en jack 3,5mm (difficile d’avoir des infos avec le constructeur sur cette sortie, à priori ce serait peut être un « passthru jack » …), permettant respectivement d’ajouter une source audio.
Le SteelSeries Siberia 800 dispose d’une panoplie de réglages plutôt simples, mais très intéressants. Ceux-ci, en plus du réglage du volume général, sont accessibles aussi bien depuis le casque via une molette, que depuis son boitier. On trouve ainsi :
- Le réglage de l’égaliseur qui permet de choisir entre 6 préréglages fixes, faisant varier le rendu sonore à sa convenance.
- L’indispensable fonction ChatMix qui permet de régler la balance entre les sons du jeu et le tchat avec les autres joueurs.
- La fonction Livemix qui offre la possibilité d’atténuer dynamiquement les sons du jeu lorsque que quelqu’un parle sur le tchat afin de ne rien rater d’une conversation : on peut ainsi régler la sensibilité de cette atténuation.
Le micro est rétractable, c’est-à-dire que vous pouvez le rentrer entièrement dans le pavillon de l’écouteur gauche quand vous ne l’utilisez pas. Une fois sorti, la perche du micro est souple et peut être ajustée à sa convenance. On peut également couper le micro quand on ne l’utilise pas : une lumière rouge s’allume alors à son extrémité, permettant de nous rappeler qu’il est éteint, nous évitant ainsi de parler dans le vide (à qui n’est-ce jamais arrivé au moins une fois ?).
On trouve deux prises jack sur le casque : la prise « Chat » en 2,5mm pour brancher le câble Talkback sur Xbox et une seconde, la prise « Share », offrant plusieurs possibilités : branchement d’une source audio extérieure, d’un téléphone pour écouter de la musique ou téléphoner directement depuis le casque, ou même d’un second casque audio, permettant à une deuxième personne de profiter de ce que vous écoutez.
Et pour ce qui de l’alimentation alors ? Qui dit casque sans fil dit piles ou batteries. Et bien le SteelSeries Siberia 800 fait très fort et reprend un concept que seul le Tritton Warhead avait proposé à ce jour : il fonctionne avec une batterie rechargeable dans le casque, pendant qu’une seconde batterie, fournie elle aussi, est en train de recharger dans le boitier.
Les niveaux des deux batteries sont visibles en permanence sur l’écran du boitier, ce qui permet de voir venir la panne et potentiellement d’avoir une autonomie illimitée en passant d’une batterie à l’autre. Un son dans le casque vient également nous rappeler lorsque l’autonomie de la batterie atteint un seuil bas. C’est un excellent choix de la part de SteelSeries d’avoir opté pour ce fonctionnement : lorsque la concurrence a une bonne idée et que les licences ne l’empêchent pas, autant la réutiliser, c’est dans l’avantage des joueurs d’avoir ce qui se fait de mieux comme ici !
Déballage
Le carton de la bête de course SteelSeries est dans la norme : plutôt joli et « vendeur » en extérieur, simple et « suffisant » à l’intérieur : je ne suis pas un fou de « suremballage » et ce casque est bien protégé et mis en valeur, c’est bien suffisant.
Le contenu du carton est un modèle, dans le sens où l’on retrouve absolument tout ce qui va servir (et pourrait servir !) pour brancher le casque avec n’importe quel support. On retrouve donc le casque et son boitier, les deux batteries, un transformateur vers USB avec les embouts pour les différents pays du monde (France, USA, UK et Australie : bravo !), le câble USB d’alimentation se branchant sur le transfo, un autre USB pour alimenter le boitier en USB (si on ne veut pas brancher le transfo) et/ou servir au tchat sur Playstation, un câble optique Toslink (très fin et à priori fragile, comme avec beaucoup de casques), un câble Talkback pour Xbox, un câble jack pour brancher un lecteur audio ou un téléphone, et un dernier câble jack pour relier deux SteelSeries Siberia 800 entre eux (!?).
Une notice anorexique est également présente : vous saurez tout juste brancher votre nouveau joujou sur tel ou tel support, pour le reste, il faudra deviner. Ça devient malheureusement une habitude chez toutes les marques : pas moyen d’avoir une notice digne de ce nom. Le Siberia 800 disposait d’une notice en ligne, elle n’est plus disponible depuis cette nouvelle appellation : espérons un retour rapide pour les joueurs ne sachant pas vraiment s’y prendre pour les branchements et la configuration. Beaucoup de questions restent donc en suspens, et c’est franchement honteux pour une marque aussi réputée que SteelSeries que de ne même pas être capable de proposer quelque chose qui tient la route. De la même manière, j’avais contacté le support SteelSeries pour poser des questions techniques sur le casque, vu que je n’arrive pas à avoir l’info nulle part, et le retour a été très long pour finalement peu de réponses : un ZÉRO POINTE sur le SAV et la relation clientèle !
Qualité de fabrication et confort
Au niveau fabrication, le SteelSeries Siberia 800 est parmi ce qui se fait de mieux actuellement : mélange de métal (un peu), plastiques de qualité et de « gomme » type caoutchouc, le casque semble à la fois souple et solide, annonçant un confort et une durabilité certaine. Aucun jeu n’est observé au niveau de l’articulation des écouteurs, les crans pour ajuster la taille du casque sont francs, le micro rétractable rentre/sort facilement de son logement (même s’il manque un peu de souplesse au début), la molette de réglages est accessible et facile à manipuler, les prises jack bien placées et recouvertes d’un cache en caoutchouc quand on ne les utilise pas : nickel sur toute la ligne.
Les mousses des écouteurs et celles à l’intérieur de l’arceau sont à mémoire de forme, très souple, recouverte de similicuir de qualité. Cette solution tient un peu plus chaud que des mousses classiques mais a l’avantage d’améliorer l’isolation sonore avec l’extérieur. Les pavillons des écouteurs englobent parfaitement les oreilles, et l’arceau, fait d’une sorte de gomme/caoutchouc recouvrant une armature en métal flexible, est suffisamment souple pour s’adapter à toutes les tailles de têtes . J’ai juste trouvé les mousses venant appuyer sur le haut du crâne très moyennes : lorsqu’on appuie dessus, elles se « dégonflent » un peu comme une baudruche, et la tête est finalement en contact avec la partie dure de l’arceau, pas génial… Au bout de quelques temps, j’avais mal sur le haut de la tête (l’absence de cheveux n’aidant pas) car l’arceau appuyait un peu : le problème disparait (temporairement) en bougeant de quelques millimètres le casque de temps à autres, mais c’est quand même dommage sur un casque à ce prix de ne pas avoir rajouté quelques millimètres de mousse supplémentaires.
Autre point où SteelSeries aurait pu faire les choses autrement : les caches des pavillons d’écouteurs. En effet, ceux-ci sont en plastique noir glossy du pire effet, je n’ai jamais vu ça : avec les mains lavées, j’ai l’impression d’étaler une couche de beurre dessus, horrible. Forts de leur « adhérence savonnette », il se trouve qu’il faut justement les faire pivoter de temps à autre : celui de gauche permet de changer la batterie, celui de droite de brancher le casque au PC. Aucune aspérité, aucun grip, rien : il faudra appuyer et tourner en même temps : pas très pratique ! Mais bon, avec un peu de pratique on s’y fait.
Réglages et qualité du son
S’il y a un critère qui prévaut, c’est bien celui-là : le rendu sonore ! Un beau casque plein d’options c’est bien, mais encore faut-il qu’il tienne la route sur la qualité audio ! Et bien rassurez-vous, ce n’est pas sur ce point que le SteelSeries Siberia 800 vous décevra !!!
Les 6 préréglages existants sont suffisamment variés et complémentaires pour vous faire profiter d’un son tel que vous l’aimez, selon les différentes situations : jeux, films, musique, il y en a pour tous les goûts. Répondant au doux noms de « Equilibré, Immersion, Voice, etc… », il est possible de les modifier en cours de jeu depuis le boitier ou le casque : pour chacun, un aperçu de l’égaliseur de leur rendu est visible sur l’écran du boitier. Chacun à son identité propre, et vous aurez vite fait de trouver votre préféré pour tel ou tel type de jeu. Il n’est certes pas possible de créer ses propres réglages comme pour les casques haut de gamme de chez Turtle Beach, mais honnêtement, je n’en ai pas ressenti le manque, étant pourtant bien habitué au confort du « Turtle Beach Advanced Sound Editor ». La spatialisation n’est pas en reste : le 7.1 en Dolby Headphones ou Dolby Pro Logic II joue parfaitement son rôle, restituant un « placement » des sons de qualité. Après de longs comparatifs, je dirais malgré tout que par rapport au PX5 ou à la combinaison Mixamp + Sennheiser PC350, le SteelSeries Siberia 800 est un peu en retrait sur la « qualité pure » du son, offrant un son un peu moins détailler : vous pourrez déterminer l’emplacement de l’origine de tirs, d’un bruit de véhicule ou n’importe quel autre son, la spatialisation fonctionnant parfaitement, mais la précision et les détails sonores seront un léger cran en dessus que sur des casques plus « audiophiles ».
Les fonctions ChatMix et LiveMix fonctionnent plutôt bien et se règlent facilement : la valeur de votre réglage apparaît sur l’écran du boitier, vous permettant de voir où vous en êtes. La première permet la même souplesse d’utilisation qu’un Mixamp, offrant de régler précisément la balance entre les sons du jeu et le tchat avec vos coéquipiers. La seconde, venant en complément, permet en plus de faire varier les sons du jeu dynamiquement selon le volume de la voix de vos coéquipiers : la variation est plutôt faible j’avoue, et je n’ai pas réussi à déterminer précisément si les variations venaient de la fonctionnalité ou pas.
Le qualité du micro est tout à fait dans la norme : vos coéquipiers vous entendront de manière parfaitement nette, sans avoir besoin de lever la voix ou toucher le moindre réglage. Le son est clair et vos amis n’auront pas d’excuses s’ils vous comprennent mal.
Un petit test audio partagé sur Youtube pour faire une idée : test audio du microphone du Siberia 800
Le choix d’avoir intégré un écran sur le boitier apporte un confort d’utilisation certain : toutes les informations utiles et réglages sont en permanence sous vos yeux (à condition d’avoir le boitier dans votre champ de vision) : niveau de charge des deux batteries, volume actuel, état du Dolby, affichage des différents réglages quand on les modifie. Rien à voir avec les nombreux casques où l’on touche à plein de fonctionnalités et où l’on se perd un peu quant aux différents niveaux : on ne sait plus très bien où on en est ni quoi est activé. Ici, vous ne rencontrerez pas ce problème. Détail qu’on oublierait presque : la connexion sans fil ! Celle-ci n’a montré aucune faiblesse pendant les nombreuses heures qu’a duré le test. Dans un environnement TRÈS chargé en réseaux Wifi, absolument aucune faiblesse n’est apparue : aucune micro-coupure, aucun grésillement, mais aussi aucune latence. Steelseries maîtrise pleinement sa technologie, et ça se sent.
Conclusion sur le casque SteelSeries Siberia 800
A part pour quelques détails que vous jugerez important ou secondaires, selon vos préférences, le SteelSeries Siberia 800 nous offre au final un bilan de tout premier ordre : fabrication soignée, qualité sonore, spatialisation, réglages, facilité d’utilisation, tous les facteurs sont réunis pour offrir au gamer ce qui se fait de mieux actuellement en casque haut de gamme et en qualité générale.
Fort de ce constat, c’est sans trop de difficultés qu’on peut penser que le SteelSeries Siberia 800 saura trouver sa place parmi les gamers, malgré une concurrence acharnée des marques concurrentes : Astro Gaming, Turtle Beach et Tritton, pour ne citer qu’eux, n’ont qu’à bien se tenir.
Son plus gros point noir restera finalement son prix : proposé à plus de 300 €, le SteelSeries Siberia 800 ne sera pas à la portée de tous, c’est certain. Mais d’un autre côté, le casque, son boitier et l’exhaustivité du contenu fourni (entre autres les 2 batteries !) expliquent aussi ça : on n’a rien sans rien en ce bas monde, et s’il est plus cher que d’autres, c’est aussi qu’il offre plus. De mon point de vue, ayant essayé pas mal de casques de différents budgets, je pense que le prix est juste.
Le choix vous appartient !
Les plus :
- Finition
- Fabrication
- Rendu sonore
- Spatialisation
- Réglages
Les moins :
- Prix
- Confort
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