C’est avec quelques semaines de retard que je vous livre mon retour sur le salon Son & Image 2015 qui s’est tenu au Novotel quai de grenelle à Paris.
En effet, le week-end du 17/18 octobre, 9 874 visiteurs ont pu découvrir et écouter 248 marques de toutes nationalités, venues montrer et surtout démontrer leur savoir-faire en matière de technologies du son et de l’image :
B&W, FOCAL, ONKYO, PIONEER, SONY, BEYER DYNAMIC, JAYS, ADL, FOSTEX, RHA, TONAL, etc et dans le très haut de gamme FINAL AUDIO, AUDÈZE, Mc INTOSH, SONUS FABER, MERIDIAN.
Cette édition a été pour moi une vraie claque car j’ai pu y tester du matériel d’exception dans plusieurs domaines de la « simple » barre de son au conséquent kit 7.1. Malheureusement, faute de temps, j’ai dû faire l’impasse sur la partie Image.
Cette édition a été l’occasion d’une vraie mise en avant de la nouvelle croisade qui émerge contre la « malbouffe de l’audio » ou malbouffe du son. Génération MP3, tes heures sont comptées !
Barre de son chez Yamaha
J’ai commencé ma visite par l’espace Yamaha, avec notamment 2 salles aménagées pour des démos dont une dédiée à la nouvelle référence de la marque, le tout nouveau projecteur sonore Yamaha YSP 5600.
J’ai en effet pu l’écouter sur 4/5 extraits de films différents et je peux vous dire que je n’ai pas été déçu puisque cette démonstration a donné le LA (pour ne pas faire de vilain jeu de mots) du salon d’entrée de jeu : « on est dans l’exceptionnel ! »
En effet, ce n’est pas une barre de son au sens où on peut l’entendre pour la Focal Dimension ou Razer Leviathan, l’enceinte YSP-5600 embarque la technologie exclusive Yamaha Digital Sound Projector, compatible avec les toutes nouvelles normes Dolby Atmos et dts:X (en plus du format Dolby 5.1 ou 7.1 (horizontal), ce qui apporte une gestion du son également dans la verticalité. Ce qui veut dire que le son produit un effet bulle, au delà d’un effet 360°.
Pour ce faire, la barre de son intègre 46 haut-parleurs dont 12 dédiés à la section Atmos (6 HP de chaque côté, dirigés vers le haut) ainsi que 2 woofers, le tout driver par des DSP spécifiques.
Secondé par un caisson de basse sans-fil équipé d’un haut-parleur de 46cm (rien que ça), le rendu de ce projecteur sonore est dantesque. J’ai rarement été épaté comme ça par un si « petit » volume, de quoi damer le pion a bon nombre de kits 5.1 sérieux. Le côté « son enveloppant » propre à la marque aux 3 diapasons a rarement eu autant de sens.
Et Dieu quelle puissance et propreté dans la restitution ! C’était ma 1ère claque de la soirée.
Je ne vous fais pas l’éloge de la connectivité, vous irez voir les caractéristiques directement sur le site Yamaha, mais la barre est réellement bien équipée… remarque elle peut à 2 900€ le bout.
Deux autres modèles aux prix plus abordables sont également disponibles, ils offrent des qualités moindres mais restent malgré tout dans le haut de gamme des barres de son, il s’agit des modèles Yamaha YSP-2500 à 1 100€ (subwoofer compris) et Yamaha YSP-1600 à 649€.
Pour nos amis motard qui ne sont pas sans ignorer que Yamaha fabrique également des (très bonnes) motos, la marque s’est amusé à décliner l’esprit racing de la Yamaha YZR-M1 sur ses micros chaines MCR-B043. Ambiance paddock de salon garantie.
Côté ampli 5.1 plus classiques, l’amplificateur haut de gamme Yamaha CX-A5100 et son bloc de puissance Yamaha MX-A5000 faisaient les beaux sur un podium auréolé de rose. Voir la vidéo de présentation. Ceux-là j’aimerais bien les avoir à la maison 😉
Enceinte stéréo MERIDIAN
Après ce premier essai qui a bousculé pulvérisé mes idées reçues concernant les barres de son, j’ai décidé de m’orienter vers une salle à l’ambiance plus feutrée dans laquelle une musique plutôt douce était diffusée. Histoire de me remettre un peu.
Je suis entré au moment où le système audio jouait un morceau de Jacques Brel. Je me suis assis et j’ai écouté…émerveillé.
Le commercial m’a alors demandé calmement quels étaient mes goûts musicaux et m’a ensuite fait écouter en premier lieu 2/3 autres morceaux de styles différents. Chaque écoute s’est déroulée sur le morceau en entier car une fois lancé on ne coupe plus un morceau, on écoute et on admire. Quelle claque (bis répétita placent) !
J’ai en effet eu le plaisir de découvrir les enceintes autonomes Meridian DSP-8000, des enceintes d’un autre monde, d’une autre classe sociale (70 000€ la paire).
Leurs caractéristiques sont hors normes : 1,3m de haut, 105kg, 6 haut-parleurs de basse (3 de chaque côté de l’enceinte), 5 amplis numériques intégrés de 150W chacun (1 pour chacune des paires de woofer de 21 cm, 1 pour le médium de 17cm et 1 dernier pour le tweeter).
Le résultat est remarquable, un détail et une tenue sur tous le spectre que je n’ai jamais entendu sur aucun autre système, les enceintes distillant une pression acoustique étonnante même dans l’extrême-grave.
Il faut dire que la qualité de l’enregistrement n’était pas en reste puisque l’ensemble de la médiathèque était gérée en HD sur le boitier Meridian Audio 818 et MQA.
Sans mentir, même si le discours ci-dessus peut paraitre un peu « bullshit commerciale », lors de l’écoute d’un morceau d’ACDC j’aurais juré entendre le groupe jouer devant moi. Une vraie sensation live.
Enceintes Dali
J’ai ensuite découvert la marque Dali. Une marque Danoise pourtant vieille de 30 ans qui a profité du salon pour mettre en avant ses enceintes équipées de haut-parleurs en fibre de cellulose (d’où la couleur brunâtre des membranes) et d’un tweeter ruban.
Le rendu sonore était très agréable tout comme le design des colonnes Rubicon et Epicon, fleurons de la marque. C’est valable également pour les enceintes bibliothèque mais je ne les ai pas testées.
L’accent a également été mis sur les enceintes sans fil comme la Kubik mais je ne suis vraiment pas fan de ces mini enceintes au rendu limité par la taille.
C’est pratique, c’est mignon et esthétique mais ça s’arrête là.
Ensemble Home Cinéma Paradigm
Après avoir séché mes larmes d’enfant voulant un nouveau jouet, je suis monté à l’étage dans les salles de conférences. L’ambiance était moins cosy mais j’ai néanmoins découvert des produits sympathiques comme les meubles de La Boite Concept.
Notamment le concept LD130 (diapason d’or 2012). C’est une table enceinte Bluetooth… euh non, une enceinte bureau pour laptop… enfin non c’est plutôt enceinte table dock… ou pas.
Bref, on sait pas trop mais l’idée du meuble design en bois intégrant enceintes, amplificateur 2x25w, DAC et diverses connectiques est super intéressante malgré le tarif élitiste.
Dans le même principe, en version table de chevet, il y a le Cube Woody.
Projecteur AiO
J’ai ensuite croisé l’équipe de développement du projet AiO, un projecteur prometteur.
L’idée parait simple : concevoir un projecteur ne nécessitant pas une installation compliquée (aucun câble hormis celui de l’alimentation), qui soit petit et design pour s’intégrer partout et surtout qui soit simple d’utilisation.
L’idée va même plus loin en voulant proposer ce projecteur comme luttant contre l’obsolescence programmée et donc permettant de limiter des tonnes de déchets électroniques toxiques. Pour cela AiO proposera un nouveau modèle économique :
- Un réel concentré de technologie VRAIMENT durable.
- Un abonnement mensuel abordable, ne nécessitant aucun engagement.
- L’échange automatique pour la version supérieure tous les 3 ans.
- La garantie de faire bénéficier les populations dans le besoin des produits repris et reconditionnés au travers des associations et ONG.
- Les produits non réparables seront recyclés au maximum
La seule chose regrettable est que le premier modèle proposera une résolution de seulement 720p. Même si le 1080p n’est pas une nécessité, c’est un choix regrettable au moment où on commence à proposer bon nombre de produits compatibles 4K.
Si malgré tout vous souhaitez participer au projet, une campagne de financement Indiegogo est ouverte.
La page Facebook du projet : https://www.facebook.com/avconceptproducts/
Gamme casque Final Audio Design Sonorous
J’ai ensuite été happé par l’esthétique de la gamme Sonorous de Final Audio Design, une marque japonaise réputée haut de gamme.
Je vais être honnête, j’ai pu essayer l’ensemble de la gamme et ça ne m’a pas du tout emballé. J’ai trouvé le son quelconque et sans intérêt, malgré le lecteur Lotoo PAW Gold au format HD FLAC fourni pour le test.
Comme il me l’a été conseillé, je suis pourtant monté en gamme progressivement, passant du Sonorous IV au Sonorous VI, puis VIII et enfin X et je n’ai rien ressenti de palpable. Pas même un poil qui se hérisse.
Pourtant les casques sont beaux, sont bien finis, sont confortables, sont estampillés « faits main au Japon », sont costauds puisque les châssis des modèles haut de gamme sont en acier bien lourd, sont très chers.
Sonorous IV : 500€
Sonorous VI : 650€
Sonorous VIII : 2 799 €
Sonorous X : 4 599 €
So what ?
Bah rien ! Et ce n’est pas faute d’avoir essayé une bonne vingtaine de morceaux aux styles bien différents en travaillant chaque fois mon oreille, en vain.
Mauvaises conditions d’écoute, oreilles en carton, je ne sais pas, mais déçu par mon test de la gamme Sonorous, je n’ai pas souhaité essayer les intra-auriculaires de la marque nipponne.
Casque RHA
Par contre j’ai fini ma visite sur le stand de la marque de casques RHA. Une rencontre très agréable (je salue Hans et Fabien) et la découverte de nouveaux casques intra-auriculaires de qualité .
J’ai pu prendre en main les modèles S500i et T20i, qui m’ont tout de suite laissé une bonne impression. Construction solide, conception réellement aboutie, des tarifs bien positionnés en fonction des modèles. Bref, un ensemble d’éléments qui ont fait que j’ai voulu en savoir plus.
C’est chose faite, je teste actuellement le modèle RHA MA750i dont je vous parlerai prochainement. C’est bien simple il ne me quitte plus 🙂
Les autres
Malheureusement je n’ai pas pu m’arrêter à tous les stands, il m’aurait fallu 2 jours complets pour pleinement profiter de ce salon d’exception, donc pour ceux qui veulent en savoir plus, n’hésitez pas à jeter un œil aux autres constructeurs sur la playlist Youtube Son & Image.
Vivement l’année prochaine 🙂
Je vous laisse quelques dernières photos pêle-mêle :