Visite du salon Paris Audio Video Show 2018

Cette année encore nous nous sommes rendu au salon Son et Images, le rendez-vous incontournable des passionnés de Hi-Fi et Home-Cinéma.

Pour cette nouvelle édition, le salon a changé d’équipe d’organisation et du coup de nom. Appelez-le à présent : Paris Audio Video Show… une formule à l’américaine ça claque sûrement plus.

Quoiqu’il en soit, américanisation oblige, tout a été revu en grand : plus de 300 marques prestigieuses (pour 100 exposants), 2/3 de surfaces en plus, 1 journée supplémentaire, des conférences, plus de communication, etc.

Le seul inconvénient que nous avons vu à tout ça, c’est que du fait des 2 espaces showroom distincts, nous n’avons pas pu boucler l’intégralité du salon dans le temps qui nous était imparti.

Nous ne vous ferons donc qu’une présentation de ce que nous avons pu écouter succintement dans la partie showroom du Novotel.

TV Samsung

Nous sommes arrivés par le hall principal dans lequel était présentée la nouvelle TV Samsung Q900R QLED 8K.

Cette nouvelle technologie 8K augmente encore la définition de l’image : 33 millions de pixels – 4 fois plus que les actuelles TV 4K UHD.
Une image qui devient de facto toujours plus précise et réaliste même si, soyons honnête, sur cette taille d’écran ça n’apporte pas grand chose.

A tel point qu’une source 2k, retravaillée avec la nouvelle fonctionnalité 8K IA Upscaling, est quasi aussi impressionnante.

Salon Paris Audio Video Show 2018

(Je reconnais que faire une photo de 5 millions de pixels pour présenter un écran de 33 millions de pixels n’a que peu d’intérêt, mais il fallait bien illustrer ce paragraphe 😀 )

Enceintes KEF / ampli Hegel

Nous avons ensuite découvert les nouveaux produits KEF, une marque que je connaissais que de renommée.
La nouvelle gamme KEF apporte l’harmonisation des haut-parleurs aux couleurs de la caisse de l’enceinte. C’est très élégant et très WAF !

L’écoute s’est déroulée sur une paire de KEF R11 (5 000€ la paire) alimentées par un amplificateur Hegel H190 (2 x 150w / 3 590,00 €). La source était confiée à une tablette en streaming.

Ce qui m’a d’abord surpris sur ces KEF R11 c’est le montage des HP de type Appolito ou MTM. C’est à dire que le HP 2 voies (medium/aigu) est entouré par 2 haut-parleurs de grave.

La surprise passée, j’ai pu apprécier la dynamique obtenue par ce montage. Le son offrait beaucoup d’ampleur et de détails. Les basses étaient relativement profondes mais j’ai trouvé les enceintes très directives. En tout cas ce fut une écoute très appréciable.

Ensemble Technics

Nous avons ensuite visité le stand de Technics, une marque réputée au siècle dernier mais qui s’était éteinte en 2010.
Elle est de retour depuis 2014 et souhaite rester sur une cible technique et haut de gamme.

Nous avons écouté les colonnes Technics SB-G90 (3 990€ la paire) sur un amplificateur SU-C700 EGS (2 x 45w / 1 299€) et une platine ST-C700 (900€).

Les basses étaient très agréables et la spatialisation plutôt bien rendue. Les voix étaient plutôt claires et envoûtantes. On sentait une certaine maîtrise du son. Dommage que l’ensemble manquait un peu d’identité à mon goût.

Enceintes Vienna Acoustics / ampli Musical Fidelity

Un passage (rapide cette année) dans la salle des puristes de la Hi-Fi, où chaque degré d’inclinaison des enceintes est calculé au pouième près et chaque câble pourrait alimenter tout un pâté de maisons mais demande de casser son PEL pour en faire l’acquisition.

Cette année nous avons écouté les enceintes Vienna Acoustics Klimt Series « The Music » (25 000€ la paire) branchées sur un ampli Musical Fidelity Nu-Vista 800 (2 x 325 watts / 9 990€), la source était un PC en streaming.
L’écoute était vivante et dynamique, riche à tous les étages. Les voix se détachaient parfaitement de la partie instrumentale et sur le morceau écouté les cordes étaient bien marquées. Une écoute assez incroyable mais au regard du prix de l’installation, nous nous interrogeons toujours sur le réel intérêt d’un tel rapport qualité/prix.

Écrans de projection Xtrem Screen

Du fait du manque de temps, on ne s’est pas arrêté cette année sur le stand Sony, mais on a fait une halte sur celui de Xtrem Screen qui partageait la même salle.

Ici nous avons pu faire l’expérience des toiles Daylight (cadre fixe 2m – 1300€ / 4 000€ pour une toile transonore motorisée et tendue).
Il n’y avait pas besoin de long discours pour présenter l’intérêt des toiles technique de la marque, le projection sur place parlaient d’elles-même.
Le traitement apporté à ces toiles est vraiment extraordinaire et un must have pour ceux qui souhaitent installer un projecteur dans une pièce à vivre.

Enceintes Focal / Ampli MicroMega

J’ai ensuite cherché à essayer les nouvelles Focal Kanta dont on parle tant. Des enceintes qui possèdent un tarif à l’image de leur esthétique. Personnellement j’adore leur design et les différentes gammes de coloris disponibles.

Sur place nous avons pu essayer les Focal Kanta 3 (10 000€ la paire) reliées à un amplificateur MicroMega M-One M-150 (2 x 150w / 6 190 €).
Le niveau sonore était assez élevé car les petits copains d’Elipson dans la pièce d’à côté étaient en mode « boite de nuit ».

Ça nous a donné l’occasion de nous rendre compte de la puissance qu’elles avaient sous le capot et que malgré un fort volume elles arrivaient à conserver une grande maîtrise du son.

Les Kanta sont vivantes et permettent des impacts puissants. Un morceau live d’Yves Montand, enregistré avec brio dans les années 80, nous a permis de profiter du naturel et de la clarté de la reproduction des voix.
A contrario, le son semblait très droit et neutre, manquant presque de chaleur à mon goût. Cela venait peut-être de l’électronique…

Les Kanta restent des enceintes qui demandent une vaste zone d’écoute avec du recul pour en profiter pleinement.

Nous avons également testé les Kanta avec une installation 7.2 dans un espace dédié.
Malheureusement l’enceinte Kanta Center nous a clairement paru sous-dimensionnée par rapport au reste de l’installation. Ajoutez à cela un écran bien trop petit pour l’écartement des enceintes frontales, et l’expérience home-cinema ne prend pas. Dommage pour une installation à près de 40 000€.

Enceintes Triangle / ampli Primare

La dernière écoute que nous avons effectuée sur les stands du Novotel s’est déroulée chez Triangle.
Nous avons écouté les enceintes Triangle Austral EZ (3 498€ la paire) sur un amplificateur Primare i35 Prisma (2 x 150w / 3 599,00 €)
Un ampli 100% classe D, intégrant un DAC et une solution de streaming.

C’est l’écoute qui m’a procuré le plus de plaisir cette année. Une écoute douce et vivante, bien articulée, ample et avec beaucoup de profondeur. Un réel plaisir d’écouter de la musique sur ce type de matériel.

Ce fut l’occasion également d’entretenir une petite discussion détendue et amicale avec le directeur marketing France de Triangle. Une personne sympathique qui place la musique avant la technique.

Enceintes Klipsch

Arrivé dans le nouveau bâtiment, tout le monde avait déserté. L’appel de l’apéro sûrement…
Il ne restait que la salle Home-cinema Klipsch pour une ultime écoute avant de repartir. Cela tombait plutôt bien car ça faisait près de 10 ans que je voulais écouter le vaisseau amiral de la gamme Référence chez Klipsch : les RF7.

C’est donc à présent chose faite, dans une salle Home-cinema assez vaste et pas forcément adaptée pour recevoir ce type de matériel (aucun traitement acoustique et beaucoup de réflexions).

La configuration du système audio était en Atmos 5.2.4 avec notamment :
– une paire d’enceintes Klipsch RF7 MKIII (4 980 € la paire)
– une enceinte centrale Klipsch RC-64 MKIII (1 799 €)
– une paire d’enceintes Klipsch RP-502S (899 € la paire)
– 2 subwoofers R-115SW (849€ pièce)
– 4 enceintes Klipsch RP-140SA (449 € la paire)
– Amplificateur intégré Pioneer SC-LX901 (11 x 200w / 1 890 €)
– Projecteur JVC DLA-X7900 1080p compatible UHD-4K (3 999 €)
– Lecteur Pioneer UDP-LX800 (2400€)
– Film BR Ready Player one

La platine BluRay Pioneer venait tout droit du Japon pour l’occasion. Est-ce que ça en valait vraiment la peine ?

Soyons honnête, nous avons trouvé cette expérience plus éprouvante que réellement agréable.

Malgré le fait que ma salle dédiée soit équipée elle aussi en Full Klispch, j’ai trouvé cette installation 2018 violente et sans réelle finesse.

La marque Klipsch est réputée pour « tabasser » dixit Thierry, un responsable de la marque sur le salon (https://www.facebook.com/ParisAVshow/videos/2386004278293578/), et c’est bien ce qu’on a ressenti.
Malheureusement, ce n’est pas l’expérience que j’en avais en 2010. Si c’est la nouvelle coloration de la marque, quel dommage !
Peut-être cela venait-il de l’acoustique médiocre de la salle ? Il me faudra une nouvelle écoute pour me faire un nouvel avis.

Conclusion

Cette année, le mot d’ordre était toujours aux « objets connectés », au « streaming audio » et au formart « Dolby Digital Atmos ». Et pourtant je n’en ai que très peu parlé, voire pas du tout.
Et pour cause, concernant les objets connectés je trouve personnellement que c’est faire fausse route quant aux problèmes écologiques dans lesquels nous sommes empêtrés. Je suis en effet convaincu que ces objets « de mode » contribuent à grossir les rangs des produits à obsolescence programmée.
Quant au streaming, la démat’ peut avoir du bon mais quid de la durée de vie d’un amplificateur qui ne proposerait plus les dernières solutions de streaming ? Aucun ampli n’est « économiquement » évolutif. Les constructeurs se contentant de faire évoluer péniblement leurs gammes d’amplificateurs le temps de leur commercialisation, soit à peine 2 ans.
Au même titre, les normes son n’arrêtant pas d’évoluer depuis l’arrivée du HDMI, on ne sait plus bien où on en est. A peine votre nouvel ampli acheté qu’il est déjà obsolète. Il n’y a qu’à voir, le Dolby Atmos fraîchement débarqué est déjà remplacé par l’Auro 3D intégrant un nouvelle enceinte appelée la voix de dieu…

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Par Netrunner
Le plus énigmatique membre de la rédaction. Le Runner est quotidiennement branché au réseau à l'affut d'informations geek et farfelues, il a à cœur de fuir le mainstream. Nourri à la sauce Atari 2600 et Commodore 64, plongé dans le monde PC avec un 486 DX2-66, il écume le monde du jeu vidéo depuis sa plus tendre enfance...
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