Interview de Metal FGS, créateur de dioramas de jeux vidéo

Lorsque je vous ai présenté un diorama Zelda Ocarina of Time fabriqué par Metal FGS, je trouvais dommage de ne pas avoir beaucoup d’informations sur l’auteur. Il est finalement entré en contact avec nous. Que demande le peuple ?! 🙂

Salut Metal FGS, tu es très discret à ton sujet sur tes sites, peux-tu te présenter rapidement ?
Je m’appelle Alexandre je suis normand et j’habite à Bayonne, j’ai 25 ans.

Comment en es-tu arrivé à fabriquer des dioramas de cette qualité ?
J’ai pris des cours de dessin artistique pendant 11 ans et j’aime toucher à tout, j’ai commencé mes études en comptabilité pour me réorienter dans la métallurgie par la suite, j’ai donc été apprenti métallier/serrurier chez un petit artisan d’art. A cause de la crise et tout le tralala je me suis retrouvé au chômage, j’en ai profité pour exploiter mes compétences acquises jusque là dans le modélisme et les jeux video. J’ai commencé réellement à rendre public ce que je faisais avec la lune de majora’s mask, à partir de là j’ai fait un partenariat avec la boutique retro Mylo&Chibi et on est vite devenu potes.
Je continue mes créations en me dirigeant maintenant plus sur les décors et diorama de jeux vidéo et films.

Le thème des jeux vidéo revient souvent, en tant que gamer quels sont tes consoles fétiches ?
Pour ce qui est consoles et jeux-video je suis hyper matérialiste, je suis surtout fan de Nintendo même si ma première console de salon a été la PSX. D’ailleurs ma première portable était une GameBoy.
En fait à l’époque, on n’avait pas trop les moyens pour commencer avec la NES mais je me suis vite rattrapé et j’ai maintenant une assez bonne collection.

Quels types de jeux affectionnes-tu plus particulièrement ?
J’aime énormément les RPG et action-RPG, mais globalement j’aime tout.

Revenons-en à tes création. Comment procèdes-tu pour atteindre ce niveau de détails et cette qualité de finition ?
Pour t’expliquer la fabrication d’un diorama je vais faire assez court : « y’a énormément de boulot derrière ! »
Le mieux reste d’aller voir mes albums sur ma page facebook 🙂

Si je résume, pour commencer il y a l’idée, les croquis et la vectorisation de certains décors / pièces. Ensuite il faut fabriquer chaque pièces prototype ça peut être soit de la sculpture de pâte polymère, découpe de plexi, les deux ou bien l’amélioration de pièces déjà existantes.
Une fois les prototypes faits il faut voir pour le moulage. J’utilise un matos utilisé dans le cinéma, le top du silicone et résine. Une fois le moule de fait je coule un premier tirage en résine, je vérifie le tout et vient la phase de ponçage, masticage, reponçage, lustrage, etc etc.
Enfin le collage des pièces et la mise en peinture en commençant par le sous couchage puis la peinture finale puis le vernissage, sans compter qu’il faut préparer le diorama en lui même : parois en plexi texturé ou carrément des repro de mur en résine.

Peux-tu vivre de tes créations ?
Clairement, non. Au final faire tout ça demande énormément de temps et beaucoup d’argent, ça serait rentable si j’en vendais plein pour rembourser le prix des matières premières assez onéreuses et aussi les rebuts qui partent directement à la poubelle. Voila pour dire que je gagne rien au stade où j’en suis avec ce que je fais, les quelques ventes me servent à racheter de la résine et du silicone.

Un de tes derniers projets est un diorama Bioshock, peux-tu nous en dire plus ?
Le diorama bioshock est une version prototype, je pense en avoir eu pour environ 200h de taf dessus, ce n’est pas rien.
Vous retrouverez une partie de mon travail sur mon site perso : http://metalfgs.canalblog.com/

Merci Alexandre, et n’hésite pas à nous envoyer une de tes pièces, tu peux être certain qu’on lui trouvera une jolie place sur nos étagères :p

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Par Netrunner
Le plus énigmatique membre de la rédaction. Le Runner est quotidiennement branché au réseau à l'affut d'informations geek et farfelues, il a à cœur de fuir le mainstream. Nourri à la sauce Atari 2600 et Commodore 64, plongé dans le monde PC avec un 486 DX2-66, il écume le monde du jeu vidéo depuis sa plus tendre enfance...
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